Mardi 1er Juillet, 21h39
À l’heure où vous recevrez cette missive (spoiler : je suis déjà en retard — j’aurais dû vous l’envoyer hier, mais soit, passons), j’espère que la chaleur ne sera plus étouffante et que nos corps seront revenus à un état solide.
Ce mois-ci, était-ce à cause de juin, particulièrement propice aux confessions, ou les beaux jours instillant une forme de légèreté, une thématique est revenue sans cesse : la vérité.
Et je crois, en y pensant sérieusement, qu’il ne se passe pas une seule consultation sans que je n’y sois confrontée de près ou de loin.
Je m’explique.
Quand je reçois les couples, les deux personnes sont persuadées d’être dans la vérité.
Mon rôle au quotidien n’est pas de dire qui a tort ou raison, mais plutôt de montrer à l’un·e et à l’autre… qu’iels ont tous les deux raison.
En soi, il n’est plus tant question de vérité que de ressenti.
Parce que ce qu’on appelle « la vérité » en thérapie n’est bien souvent qu’un point de vue vécu de l’intérieur, chargé d’émotions, de blessures, de récits anciens.
Et c’est là que tout se complique : quand chacun·e campe sur sa version, persuadé·e que l’autre ne voit pas clair ou se voile la face.
Notre rôle, en tant que thérapeute, n’est pas tant de faire l’arbitre, mais plus d’inviter l’un·e et l’autre à penser la perspective de l’autre comme une éventualité.
Parfois, il y a des vérités qu’on n’ose pas dire, par peur de blesser l’autre, et des questions se posent.
Mais alors… faut-il tout dire ? Tout déballer pour “rétablir la vérité” ?
Toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire si elles ne font pas avancer la relation.
Avant de dégainer vos claviers pour m’attaquer à coups de “moi, je n’ai rien à lui cacher”, respirez un bon coup, et écoutez-moi (je dis ça comme si vous étiez une horde de haters alors qu’on sait que vous êtes la #meilleurecommunautéever, mais laissez-moi allez à mes tirades mélodramatiques).
Il persiste cette idée (biberonnée par les comédies romantiques, avouons-le) que le couple serait la fusion de deux âmes, et qu’en signe de dévotion, nous devrions livrer à l’autre TOUS nos moindres fesses et gestes.
Petit rappel :
Un couple, c’est 1 + 1 = 3.
Toi. Moi. Et Nous.
Trois entités à respecter. Trois espaces à cultiver. Trois réalités à faire dialoguer.
Pour que l’équilibre existe, il est indispensable — si ce n’est impératif — que chaque personne dispose de la liberté nécessaire d’être elle-même.
👉 Non, tu n’es pas obligé·e de raconter en détail ta vie sexuelle passée (ou ton body count, comme disent les jeunes).
👉 Non, tu n’as pas à tout partager si tu n’en as ni le besoin, ni l’envie.
👉 Non, la transparence totale n’est pas un gage d’amour absolu.
Au mieux, tu obtiens une forme de lassitude.
Au pire, une dépendance affective.
Donc oui, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout si elles ne viennent pas ajouter de la valeur, du caractère, de la profondeur à la relation.
Mon rôle au quotidien, c’est justement de m’éloigner de la prétendue morale, de ce qu’on présente comme “le bien-fondé”.
Spoiler alert : le bien et le mal n’existent pas en thérapie.
(Sauf quand c’est encadré par la loi… mais ça, c’est une autre histoire.)
Et vous, que vous inspire cette pensée fleuve ?
Que ce soit des coups de coeur, des projets, des coups de je t’aime, vous retrouverez ici un joli pêle-même (ou fourre-tout selon la perspective) de ce qui m’a fait émue, touchée ou ce qui m’est arrivée.
Et puisque l’on parle de vérités, de récits, de ressentis… j’en profite pour vous partager une autre vérité : nous sommes nombreuses et nombreux à nous sentir démuni·es face à notre sexualité.
Pas par manque d’amour, ni même de désir.
Mais parce qu’on ne nous a jamais appris à l’écouter, à la comprendre, à la réinventer.
C’est pour cela que j’ai conçu trois formations en ligne, à suivre à votre rythme, dès le 15 septembre prochain.
🔥 À partir du 15 septembre, j’ouvre (enfin) les portes de mes formations en ligne🔥
Cela fait des mois que je les mijote. Qu’elles grandissent en moi.
Comme une suite logique à La Malbaise, comme un prolongement de toutes les discussions, les séances, les prises de conscience.
Ces formations sont nées d’un constat simple :
Trop de femmes, d’hommes et de couples se sentent perdus sur le terrain de la sexualité.
Pas parce qu’ils manquent de désir.
Mais parce qu’ils manquent de repères. De clés de lecture. De mots pour comprendre ce qu’ils traversent.
C’est ce que je vous propose ici.
Des espaces pour questionner, décortiquer, ressentir et réinventer.
Des parcours complets, à suivre à votre rythme, depuis chez vous, pour vous reconnecter à une sexualité vivante, libre, alignée.
👉 Que vous soyez une femme en quête de reconquête de votre désir,
👉 un homme traversé par des doutes ou des blocages,
👉 ou un couple qui ne sait plus trop par où (re)commencer…
Il y a un programme pour vous.
Je vous en reparle très vite, mais si vous voulez vous inscrire sur liste pour être tenu·e informé·e du lancement, c’est juste ici 👇
Et si vous avez envie d’être bêta-testeur.se, je recherche quelques personnes pour le tester (et en parler par la suite), donc n’hésite pas à m’écrire à mterrou@her-oes.fr
Vous le savez peut-être, mais je suis aussi co-hôte d’un podcast, et je vous livre ici les derniers épisodes de :
Épisode 32 : Les dessous de la Malbaise
Dans cet épisode un peu particulier, je passe de l’autre côté du micro. C’est Diane qui m’interroge sur son essai La Malbaise.
→ Pour l’écouter : sur deezer, apple podcast ou spotify
Épisode 33 : Kadiatou, d'invisible à fétichisée
Dans cet épisode, je reçois Kadiatou Tapilly. Kadiatou est basketteuse, mais surtout femme, noire, et déterminée à faire entendre sa voix dans un milieu encore très masculin et très blanc.
→ Pour l’écouter : sur deezer, apple podcast ou spotify
C’est tout pour moi.
Le mois de Juin fut intense, car entre la promotion du livre, les consultations, un bébé qui nous a enchaîné rhino / laryngite / angine + des réveils à 5h15 ET la vague de chaleur - ça fait beaucoup.
Le mois de Juillet, lui s’annonce plus calme, période estivale “oblige”, je pars en vacances le Vendredi 25 Juillet et reprends le 1er Septembre, donc si vous aviez envie de consulter, il me reste quelques créneaux pour vous recevoir avant la pause.
Je compte profiter de ce mois pour finaliser mes programmes
Sur ce, je vous embrasse, vous souhaite un très joli mois de Juillet
Margaux
PPS : Enfin, si tu traverses un épisode difficile et que tu te sens submergée par ces idées, un seul numéro : le 31 14. Cette ligne est ouverte 24 h/24 et 7 jours/7.