Hellooooo 👋
Bienvenue dans cette vingt-huitième newsletter !
Pour les personnes qui nous rejoignent… Bienvenue !
Pour me présenter, je suis sexologue clinicienne et je promeus une sexualité plus réfléchie, loin des carcans et du brouhaha ambiant.
Chaque mois, je propose les rubriques suivantes autour d’un thème :
La pensée du mois : La culpabilité
Des conseils : Comment s’en sortir ?
Le podcast : les épisodes de Novembre
Point culture avec des suggestions de livres, de podcasts.
Mes actualités
Et si vous aimez mon travail, n’hésitez pas à cliquer sur le ❤️, merci !
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Enfin, n’hésitez pas à m’écrire, car vos messages me portent bien plus que vous ne le pensez :
La culpabilité.
La culpabilité est un nom féminin (évidemment) dérivé du radical du bas latin culpabilis, « coupable », de culpa, « faute ».
Au sens propre, il s’agit d’être coupable d’un délit ou d’un crime.
Sur le plan psychologique, c’est le fait de se croire coupable de fautes imaginaires, ou d’exagérer sa responsabilité à l’égard de fautes réelles, et d’en attendre une punition.
Se croire coupable de fautes imaginaires
Elle est là, la clé. Les personnes (et plus souvent les femmes) vont se sentir responsable d’actes qu’elles n’ont pas commis.
Pourquoi ?
Car la culpabilité est la seule façon de trouver du sens quand il n'y en a pas, comme le dit Mona Chollet au micro du podcast Folie Douce de
.Ce genre de phrase peut littéralement adoucir et apaiser un cœur meurtri. Parfois, le monde s'effondre autour de nous, avec cette injustice et ce cri qui vient du ventre :
Pourquoi moi ?
Que l'on parle de FIV, de deuil périnatal, d'accidents de la route, de "malchance", d'opportunités manquées, je crois qu'à titre individuel, nous pouvons toutes et tous nous retrouver dans cette phrase.
Comprendre que la culpabilité est la seule manière rationnelle que notre cerveau a trouvé pour expliquer l'inexplicable pourra retirer un poids que vous portez. Sur le plan clinique, en cas de situation traumatique, la culpabilité est un moyen que la psyché met en place quand le vide de sens est présent. Puis, petit à petit, la personne lâche sa culpabilité au profit de la compassion envers soi. C'est un processus normal de guérison.
À titre personnel, quand mon fils a été en réanimation à la naissance, j’ai longtemps culpabilisé de ce qui lui arrivait, en me disant que c’était forcément ma faute. Grâce à un travail analytique, j’ai compris que je n’étais pas responsable, mais que c’était tellement inconcevable, incompréhensible ce qui nous arrivait, que la culpabilité était la seule réponse logique que mon cerveau avait trouvée dans tout ce chaos.
Comment s’en sortir ?
Un sentiment féminin ?
Prendre conscience que la culpabilité est aussi un sentiment typiquement féminin, et que je crois, que subsiste cette idée dans l’inconscient collectif, que les femmes ne seront jamais assez. C’est un prisme militant que je mets ici, mais comment pourrai-je le voir autrement ?
Quand une femme va venir porter plainte pour agression / vi0l, on va lui demander la tenue qu’elle portait.
Quand une femme va s’arrêter de travailler, on va la culpabiliser avec l’idée qu’elle renie ses droits.
Quand une femme va reprendre le travail après son congé maternité, on va lui reprocher d’abandonner son bébé.
Quand une femme va avoir de multiples partenaires, on va lui reprocher sa trop grande liberté.
Quand une femme va s’exprimer sur les réseaux, que ce soit en tant que femme politique ou journaliste, on va lui reprocher de ne pas rester à sa place.
En clair, je crois que nous devons accepter l’idée de n’être jamais assez pour les autres. Et là arrive, mon second point.
Savoir se défaire de la norme
Vous le savez (peut-être ?), c’est un de mes sujets préférés, et je le vois quotidiennement en consultation. À force d’intérioriser les désirs des autres, nous en venons à nier nos propres envies, ni à ne plus savoir ce qui nous anime réellement.
Je crois qu’il faut accepter l’idée de ne pas plaire à tout le monde, et cela peut s’appliquer sur le plan sexo comme tous les autres pans de notre vie (nos parents, nos amis, nos proches, et les autres). Trop souvent, nous allons essayer de rentrer dans le moule pour ne pas faire de vague, mais comme vu précédemment, ça ne sera de toute façon jamais assez.
Que ce soit via une thérapie, ou seul·e, je crois qu’il faut oser affronter ses désirs, ses envies et se dire que, quoi qu’il advienne, il y aura toujours quelqu’un pour vous culpabiliser.
3. Creuser la racine
L’idée ici est de comprendre comment et pourquoi ce sentiment peut naître en nous :
Est-ce une question d’éducation ? : Un enfant réprimandé pour avoir cassé un objet peut intégrer un sentiment de honte et d'inadéquation lié à l'idée d'avoir mal agi.
Est-ce le résultat d’un conditionnement social ? : Les attentes sociétales jouent un rôle majeur. Elles dictent des comportements acceptables, et dévier de ces normes peut provoquer une sensation d’échec personnel ou de rejet.
Est-ce une forme de perfectionnisme ?
Est-ce une culpabilité qui vient d’un traumatisme ?
Tant de pistes…je vous laisse infuser et me dire ce que vous en avez pensé ;)
Voici les derniers épisodes :
Épisode 18 : La place du père dans la se+ualité
Comment se construire quand un père nous a écrasé par sa toute puissance au point de nous rendre impuissant ? Dans cet épisode, il est question de masculinité, de virilité, de puissance et d’impuissance, mais surtout du chemin qu’il faut pour réussir à s’éloigner d’un modèle bien trop écrasant.
→ Pour l’écouter : sur deezer, apple podcast ou spotify
Épisode 19 : Ase+uelle, en couple et tout va bien.
L’ase+ualité est une orientation se+uelle caractérisée par le fait de ne pas ressentir d’attirance se+uelle pour autrui. Elle n’est pas un choix, elle n’est pas une tare ou une anormalité. Nous avons le plaisir accueilli Sophie qui a décidé de ne pas être anonyme, car elle ne veut plus avoir honte, elle ne veut plus être gênée et souhaite partager son expérience en tant que personne ase+uelle, en couple avec un partenaire hétérose+uel.
→ Pour l’écouter : sur deezer, apple podcast ou spotify


Dans cette rubrique, vous trouverez mes découvertes autour de la thématique du mois :
Un podcast : “Mona Chollet - faire taire son ennemi intérieur”, Folie Douce.
Dans cet essai et à mon micro, elle y explique que la petite voix dans notre tête qui nous empêche d’exister est bien moins intime qu’on ne le pense. Elle est systémique.
→ Lien : Par iciLivre : “Résister à la culpabilisation Sur quelques empêchements d'exister '“ De Mona Chollet
Harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes bien averti.es de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui où l'agresseur, c'est... nous-même. Bien souvent résonne dans notre tête une voix malveillante qui nous attaque, qui nous sermonne, qui nous rabaisse ; qui nous dit que, quoi que nous fassions, nous avons tort ; que nous ne méritons rien de bon, que nous présentons un défaut fondamental. Cette voix parle particulièrement fort quand nous appartenons à une catégorie dominée : femmes, enfants, minorités sexuelles ou raciales...Ce livre se propose de braquer le projecteur, pour une fois, sur l'ennemi intérieur. Quels sont ces pouvoirs qui s'insinuent jusque dans l'intimité de nos consciences ? Comment se sont-ils forgés ?
→ Lien : Par iciLivre : “Au diable la culpabilité ! Retrouvez votre liberté intérieure” de Yves-Alexandre Thalmann
Illustré de nombreux exemples tirés de la vie quotidienne, ce livre entraîne le lecteur au plus profond du sentiment de culpabilité. Il démontre que les recettes destinées à faire taire la culpabilité sont souvent inefficaces à long terme.
→ Lien : Par ici
De mon côté, le mois de Novembre a été intense car entre les jours qui raccourcissent, la dégradation du sommeil de mon fils et les microbes qui s’invitent à la maison, ce fut pour le moins sportif !
Toutefois, au cours de ce mois-ci, j’ai :
Co-animé avec Diane à une conférence où l’on parle de sexe et de sport avec Marine Lelleu.
Au programme : les différents parallèles qui existent entre le sport et la sexualité et comment les deux peuvent se nourrir mutuellement.
Participé sur la création de l’association des thérapeutes féministes.
Cette association est menée par deux sexologues militantes, Lucie Groussin et Claire Alquier. J’ai la chance de faire partie du bureau, et aux côtés d’autres thérapeutes engagéées, nous dessinons les contours de ce beau projet.
Le mot de la fin :
Un grand merci d’avoir lu jusqu’au bout !
J’espère que cette newsletter t’a plu et que celle-ci a pu t’éclairer sur ce qui se joue actuellement.
Si jamais tu as besoin d’aide ou que tu as simplement besoin d’être rassuré·e, ne reste pas seul·e, et n’hésite pas à prendre rendez-vous avec moi pour poser des mots sur tes maux.
Enfin, si des idées noires viennent à toi et deviennent trop oppressantes, un seul numéro : le 31 14. Cette ligne est ouverte 24 h/24 et 7 jours/7.
Je t’embrasse et souhaite un excellent mois de Décembre
Margaux