Couple & argent, Acte V : Économisons-nous
Hellooooo 👋
Bienvenue dans cette cinquième newsletter !
Pour les personnes qui nous rejoignent…Bienvenue ! Pour me présenter, je suis engagée depuis 7 ans pour l’égalité femmes-hommes, mais aussi sexologue, conférencière et thérapeute de couple !
Chaque mois, il y a un thème et basé sur ce thème, vous découvrirez :
La pensée du mois,
Des conseils pour le couple (mais aussi pour soi),
Point culture avec des suggestions de livres, de podcasts, des jeux,
Actualités personnelles (au menu ce mois-ci : un atelier gracieux),
Le courrier du 💛.
PS : Vous pouvez retrouver les précédentes newsletters par ici !
( *ndlr: Le féminisme est un mouvement qui oeuvre pour l’égalité sur le plan économique, politique et social entre les hommes et les femmes…C’est tout 😉)
”Soyez la meilleure version de vous-même” ou la phrase que je ne peux plus entendre ❌
👉 Depuis quelque temps, j’écris et je lis énormément sur le capitalisme intériorisé.
Lors d’un de mes posts, une personne m’a fait remarquer que ce phénomène venait toucher toutes les sphères y compris celle qu’on ne soupçonne pas : le développement personnel.
Comment ?
👉 Avec cette phrase très connue “Soyez la meilleure version de vous-même”.
Partant d’une bonne attention, cela signifierait donc que …
- Ne pas manger équilibré,
- Ne pas pratiquer la méditation,
- Ne pas pratiquer la gratitude (expliquez moi d’ailleurs comment ça fonctionne)
… aurait pour conséquence de ne pas être la meilleure version de nous-même ?
Et donc si je poursuis la réflexion, si je ne pratique pas tout ça, je ne suis qu’une version "cheap", "bas de gamme" de moi-même ?
👉 Sérieusement ?
Je ne doute pas des effets positifs du développement personnel, au contraire, mais à un moment donné, si on cessait juste d’être toujours “plus” ?
Si on acceptait simplement qui nous sommes ?
Ce capitalisme intériorisé fait pas mal de victimes dont les femmes en ligne de mire (si vous ajoutez la charge mentale avec, c’est un aller-simple pour un tourbillon d’angoisses).
À vouloir avoir une vie professionnelle parfaite, des enfants parfaits, une alimentation parfaite… On arrive à un épuisement.
➡️ Et vous ? Que pensez-vous de cette injonction au bonheur permanent ? De cette course au plus ?
Si nous avons tendance à nous sur-investir au travail, le couple est souvent le parent pauvre de notre vie et est l'endroit où nous faisons le plus d'économie.
Exercice du mois (pour les couples) :
Qui dit nouvelle année scolaire (oui j’ai 5 ans et alors ?), dit occasion de mettre en place une nouvelle routine…sentimentale
L’exercice :
Avant de démarrer, je vais me permettre une comparaison.
Imaginons, dans votre rue s’installe une nouvelle boulangerie. Alors que vous avez pour habitude ne prendre qu’un café le matin, vous passez devant tous les jours, et puis un jour, vous osez enfin vous laisser tenter après avoir tant humé cette douce odeur de croissant chaud. Nous sommes bien d’accord que si cette boulangerie ne s’était pas installée dans votre rue, jamais, vous n’auriez pensé vous prendre un croissant ?
Le couple c’est la même chose.
On ne peut pas désirer une personne que l’on ne voit pas.
Je choque souvent les personnes lorsque je leur dis qu’un couple, ça s’entretient, avec la ressource la plus précieuse à notre disposition : le temps.
Sans temps, il n’y a pas de couple.
Donc, pour cette rentrée, je vous propose… :
Petit disclaimer : Attention, cet exercice peut-être assez difficile mais sachez qu'il ne prend pas en compte votre situation (médicale, familiale ou autre moment de vie) et surtout, qu’il n’a pas la vocation à vous faire culpabiliser. L’objectif est vraiment de savoir d’où l’on part pour mettre en place une routine de couple qui vous conviennent à tous les deux en prenant compte vos différentes contraintes.
Enfin, rappelez-vous que la normalité en sexologie n’existe pas, donc aucune honte ni culpabilité à avoir 💛.
Sur ce…
Durée de l’exercice : 45 minutes
Conditions nécessaires : Vous, votre partenaire, vos agendas respectifs, une feuille, des stylos.
Réfléchissez : Regardez votre agenda, réfléchissez seul(e) et à deux au temps passé ensemble au cours des 6 derniers mois.
! Quand je dis temps passé ensemble, j’exclus : les week-ends entre amis, les déjeuners entre amis, les moments passés avec sa famille ou la famille de l’autre, et les moments où vous êtes chez vous à ne rien faire.Listez : Sur une feuille, représentez les 6 derniers mois par des cases, des dessins, par ce qui vous parle, et au sein de chaque mois, écrivez (ou dessinez !) concrètement les temps passés ensemble, et ce que vous y faites.
Analysez :
Combien de temps passez-vous ensemble sur une semaine ?
Combien de temps passez-vous ensemble sur un week-end ?
Que faites-vous quand vous êtes ensemble ?
Si vous deviez évaluer cette activité (restaurant, sport, activité culturelle, danse, voyage, marche à deux, etc…), quelle note mettriez-vous de 1 à 10 ?
Êtes-vous satisfait(e) du temps passé avec votre partenaire ?
Si vous devriez changer une chose, et mettre en place quelque chose de réalisable, que feriez-vous là, maintenant ?
Agissez :
Un couple, ça s’organise, c’est pourquoi je vous propose de mettre en place dans vos agendas respectifs… un “date”.
Ce date (ndlr : mot anglais pour désigner un rendez-vous galant) , sera un moment rien qu’à vous, qui aura la même importance que vos rendez-vous professionnels puisqu’il se trouvera dans vos agendas (attention toutefois à ne pas faire de partage d’écran avec vos clients ou prestataires, ça peut créer des situations comiques #vécu).
Quelques règles pour ce date :
Choisir une récurrence : Une fois par semaine ? Tous les 15 jours ? Une fois par mois ? Tous les deux mois ? Tous les six mois (je vous vois les jeunes parents) ?
Choisir sa nature : Un restaurant en amoureux ? Un staycation ? Un hôtel ? Un cinéma ? Une exposition ? Une promenade ? Une randonnée en pleine nature ? Une exposition suivi d’un restaurant suivi d’un staycation (on est sur un tiercé gagnant là !) ?
Vous y engager : La vie par nature est imprévisible, mais il est si facile de laisser de côté son couple car après tout “Elle/Il comprendra”.
La réponse : Non. Retenez cette phrase : la frustration est comme l’érosion des pierres sur les falaises, silencieuse à court terme et pernicieuse à long terme.
À vous !
→ Cela vous a plu ? N’hésitez pas à m’écrire pour me faire part des résultats !
Dans cette rubrique, vous trouverez des ressources pour vous aider à conjuguer Amour et Argent, mais pas que !
Un podcast :“Doit-on apprendre à faire l’amour ? ” , d’Arte Radio.
Comment continuer à faire l’amour sans se poser de questions quand on est hétéro, mais aussi fan de Virginie Despentes ? Intellectuellement, on peut tout à fait adhérer aux idées féministes qui démontent les pratiques érotiques standard, à base de pénétration et de domination masculine. Mais en pratique, il n’est pas forcément évident de rebooter son répertoire à fantasmes. Peut-on vraiment dégommer les scénarios sexuels incrustés dans notre psyché ? Qu’en faire ? Comment les assumer sans s’aliéner à ce fichu patriarcat ?
Lien : Par ici
Une brève : “Les linceuls n'ont pas de poches ou le rôle de l'argent dans le couple” par Christophe André (durée : 4mns)
Lien : Par ici
Un livre : “En finir avec la productivité, Critique féministe d'une notion phare du monde du travail“ de Laetitia Vitaud.
Une notion patriarcale et écocide qu’il est urgent de déconstruire
Pas un jour ne se passe sans qu’un travailleur ne partage ses secrets de productivité sur les réseaux sociaux. Pourtant, la productivité est un concept éculé et profondément inégalitaire, directement hérité de la Révolution industrielle et incapable de rendre compte de l’«essentialité» de certains métiers – pour reprendre ce concept mis en évidence par la crise du Covid-19.
Lien : Par ici
Un article (anglais) : “7 Signs You’ve Internalized Capitalism”
Cet article a été la base d’une longue réflexion que je mène en ce moment sur ce sujet au croisement de l’argent et du féminisme : le capitalisme internalisé. Je vous ai glissé le lien en anglais mais je l’ai traduit en français sur un post LinkedIn que vous pouvez trouver par ici.
Lien de l’article en anglais : Par ici
→ Envie de mettre en lumière votre travail, n’hésitez pas à m’écrire !
Déjà un grand merci d’avoir lu jusqu’au bout ❤️
Le mois d’Août a été l’occasion de me reposer, de penser, de manger des glaces au spéculoos (et pas à la spéculation comme voudrait me dire mon correcteur orthographique), mais aussi d’écrire…
J’ai pour projet (un peu fou) de transformer mon essai en un livre, et certains ajustements méritaient d’être faits avant de le présenter ;).
L’ouverture de mon cabinet en sexologie : À partir de demain (Mardi 6), j’aurai la joie, l’honneur et le plaisir de vous recevoir pour des consultations en sexologie. Vous pouvez venir seul.e ou à deux !
Envie d’en savoir plus, c’est par ici :
Mon post Linkedin, sur la dépendance économique des femmes choisie et mis en avant par LinkedIn !
L’organisation d’un atelier gratuit le Mardi 12 Octobre : C’est quoi « bien faire l’amour ? »
Aujourd’hui, on ne compte plus le nombre d’articles, de magazines mettant en avant l’orgasme avec des titres racoleurs comme « 10 façons d’atteindre l’orgasme » ou « atteindre l’orgasme en 5 minutes, c’est possible ! ».
Dans l’ère de l’immédiateté, on en viendrait presque à oublier que faire l’amour, c’est avant tout se connecter à l’autre pour partager une émotion commune. Au travers de cet atelier, nous reviendrons sur des idées préconçues (comme la durée, le rythme, le nombre de fois) et je vous donnerai des clés faciles à mettre en place pour favoriser cette connexion à l’autre dans le respect de soi et de son partenaire.
Date : Mardi 12 Octobre à 19h30 à 21h
Adresse : Évoleoz Colombes, 45 rue Colbert, 92700 Colombes
Atelier gratuit
Réservez votre place sur : reservationatelier@evoleoz.fr (en précisant bien la date et le lieu de l’atelier choisi.)
Atelier réservé à 10 personnes
Interview pour We Invest, La 1ère plateforme qui aide les femmes à investir. Un immense merci à Erell pour ce très bon moment passé ensemble à parler…couple et argent ;) !
Nouvelle rubrique, chaque mois je vais répondre aux questions que vous vous posez, et nous commençons avec celle-ci :
“Bonjour Margaux, j’ai des rapports peu fréquents depuis le début de la relation (1 / mois) Que faire ?”
Bonjour !
Merci pour ton message !
La première question que j’ai envie de te poser, c’est : ressens-tu de la frustration par rapport à ça ou est-ce la projection des autres ? En effet, pour l’avoir dit plus haut dans la newsletter, la notion de normalité n’existe pas en sexologie. Le seul moment où on l’emploie c’est pour la faire contrebalancer avec le pathologique ( Georges Canguilhem a écrit dessus en 1966) . Quoiqu’il en soit, sache qu’il n’y a rien “d’anormal” dans le fait d’avoir des rapports une fois par mois, tant que le respect de soi, de l’autre, ainsi que le consentement sont respectés. Sache que je préfère nettement que deux personnes aient des rapports une fois tous les soirs de pleine lune, mais dans le plaisir et dans le consentement, que toutes les semaines, en se forçant.
Ma deuxième question concerne ton ressenti.
Je m’explique : au début de chaque relation, un contrat implicite va se mettre en place lors des premiers “rapports” autour de la gestuelle érotique, de la fréquence des rapports, des “signaux” qui indiquent à l’autre l’envie. Je ne sais pas depuis combien de temps tu es avec ce(tte) partenaire mais la question est de savoir si tu ressentais d’ores et déjà de la frustration ? Si oui, le plus simple serait de lui en parler (en évitant de dire “tu” et en favorisant le “je”), en parlant de ton ressenti, et de ce que tu aimerais (et en évitant de dire “tu devrais faire ceci “ ou “ce n’est pas normal si…”), mais si tu te sens désarmé(e), n’hésite pas à prendre rendez-vous avec moi à Boulogne ou à Colombes pour prolonger la conversation !
Affectueusement,
Mx.
C’est tout pour ce mois-ci !
Merci pour votre fidélité,
À très bientôt,
Margaux